Trail Blanc Oxyrace, pour bien commencer l’année
C’était pour moi la deuxième participation à cette épreuve, mais l’an passé, plutôt qu’un trail blanc c’était plutôt un trail marron avec pas mal de boue et de plaques de verglas. Cette année, c’était donc un vrai trail blanc avec de la neige, beaucoup de neige, dans la station des Rousses.
Le parcours de 10km de l’an dernier est écarté pour cette fois s’aligner sur le 17km. Un peu de dénivelé au programme, de la neige sur les pistes de ski de fond, de la neige sur les pistes de raquettes, de la neige sur les singles dans les bois et quelques marches d’escaliers à monter et descendre.
Ce sont des conditions un peu particulières pour cette première course de l’année puisque c’est en famille et entre amis que nous prenons l’habitude de louer un chalet, arriver le vendredi et faire quelques bons repas entre amis, de la luge pour les enfants et les adultes et donc ce trail blanc pour les sportifs. C’est donc l’occasion, pour une fois, d’allier le sport et un week end qui sent bon les vacances !
La course
Retour à la course avec une arrivée aux Rousses pour le 10km de nos 2 compères qui vont partir avec un bon 15 minutes de retard, décalant d’autant le départ du 17km ce qui est finalement problématique quand il fait à peine 1° dehors que ce soit pour les coureurs ou les spectateurs ! Ce sont 500 runners qui s’élancent sur le 17km et au départ je me débrouille pour ne pas être trop loin connaissant un peu le départ. Tout le monde s’élance et comme prévu, cela part vite, très vite, pour se placer dans les rues de la station juste avant la célèbre montée de l’opticien, au flambeau, qui nous propulse sur les pistes après quelques une centaine de mètres bien pentus.
Une fois arrivé sur les pistes de ski de fond, le cœur est déjà bien mis à l’épreuve et il est temps de faire redescendre un peu les pulsations pour avaler les 16 derniers kilomètres. A la faveur d’un grand virage, je vais pouvoir compter les runners devant moi et je suis à la 80-90ème place environ. La piste est large et j’entends un de mes comparses du week end se porter à mon niveau pour échanger quelques mots. Après avoir temporisé un peu, je vais accélérer à la faveur d’une descente pour me replacer juste avant les premiers singles. La première longue montée se profile au détour d’un petit chemin en single dans la neige presque fraiche et le calvaire commence. Les appuis sont instables, des trous, des bosses, il faut se concentrer et rester lucide pour anticiper le placement des pieds. Le moindre écart se paie cash par 30cm de neige qui viennent recouvrir le pied et demandent un gros effort pour s’en sortir. C’est d’ailleurs très problématique pour doubler les concurrents et finalement c’est en file indienne que le parcours se fait, personne ne doublant tellement l’effort est difficile. Mais même à la 90ème place, certains sont partis trop vite et explosent dans la montée, ce qui ralenti tous ceux qui sont derrière et laissent s’échapper ceux de devant !
Moments clés de la course
Les kilomètres défilent et je me retrouve avec un petit groupe d’une vingtaine de coureurs pour arriver au fort. Jusque-là, difficile d’avancer plus, même quand on retrouve une piste large plutôt que les petits singles car la première partie a été éprouvante, le dénivelé total se faisant pratiquement sur ces 6 premiers kilomètres. Un spectateur nous annonce 15 minutes de retard sur le premier… au bout de 10km ! Cela fait un peu mal au moral mais avec les bouchons dans les singles, cela me semble tout à fait possible. Nous arrivons au fort des Rousses et commençons à doubler des concurrents du 10km quand une trentaine de marches bien raides se dressent devant nous. Nous voilà reparti pour une deuxième boucle en single autour du fort et c’est là que la course va se jouer. Je vais passer plus de 5km à rester « au chaud » dans la foulée d’autres coureurs qui sont ralentis par ceux effectuant la première boucle. C’est ainsi que les cassures se forment et vont rendre quasi impossible un retour dans les derniers kilomètres. Mes chaussures cramponnées, mes appuis de basketteurs et la foulée « légères » me permettent de déraper 10 fois moins que mon prédécesseur qui glisse et laisse des forces tous les 100m! De bon augure pour la suite mais je suis un peu frustré de ne pas pouvoir le doubler dans ces petits chemins. Juste avant le retour au fort, au détour d’une petite montée, je vais accélérer pour doubler un retardataire du 1er tour puis profitant de l’élan, je vais doubler 2-3 runners du deuxième tour et ainsi gagner quelques places. Une petite montée fait monter la pression, je continue l’effort et arrive à me débarrasser des 6 concurrents que j’ai suivi pendant plusieurs kilomètres. Retour sur les pistes larges, 3 kilomètres sont encore à faire et je suis sur une allure de 13,5 km/h, je passe bien vite devant ceux du premier tour et si c’est bon pour mon moral, cela doit être difficile pour eux! Je continue les efforts et repars sur la fin du parcours où plus personne n’est devant moi pour me guider, les autres étant loin devant à cause des cassures faites dans les singles. Je vais redescendre sur la station en contrôlant que les poursuivants ne reviennent pas. Arrivé à quelques centaines de mètres de l’arrivée, on change de direction pour une dernière grosse montée qui commence à faire mal aux jambes et en haut un spectateur m’annonce encore 1,5km. Je regarde ma montre et effectivement, il manque 1 bon kilomètre. Je me mets dans un rythme de récupération pour affronter ces derniers hectomètres mais je me retrouve à basculer de nouveau sur la station. On me donne alors une pelle à neige pour effectuer la dernière descente mais je vais finalement descendre en courant pour finir sur le stade car derrière les autres ne sont pas si loin. Je vois alors quelques concurrents devant et termine ces derniers mètres dans le doute de devoir faire encore un kilomètre ou non. Quand finalement je vais comprendre que l’arrivée est vraiment proche et que le concurrent derrière commence à se rapprocher, je vais finir la course en accélérant par sécurité pour terminer sous les 1h30 ces 17km (16,1km à ma montre) dans la nuit, la neige et le froid. 75ème sur les 500 participants, l’objectif est atteint même si le classement aurait pu être un peu mieux en ayant évité les pièges des cassures et en ayant forcé un peu plus s’il eut été possible de doubler plus facilement.
Bilan
Au final, un bon week end à la neige entre amis, avec en point d’orgue une récupération à 2h du matin dans le jacuzzi du gite après une bonne raclette locale, que demander de plus ? Prévoir une course en début d’année permet de se motiver à s’entrainer dans le froid de l’hiver, un vrai besoin pour préparer l’objectif principal de l’année au printemps avec le marathon de Paris. C’est fun, c’est ludique, c’est convivial et très utile pour la suite de la saison, alors je compte bien y être de nouveau en 2017 !
Merci à Christophe et Julien pour les photos, et tous les autres pour le week end parfait!